Herbert von Karajan
Herbert von Karajan est un chef d'orchestre autrichien,né à Salzbourg le 5 Avril 1908 et mort à Anif près de Salzbourg le 16 Juillet 1989.
Herbert von Karajan fait ses débuts officiels de chef d'orchestre en 1929 en dirigeant salomé de Richard Strauss à Salzbourg et devient jusqu'en 1934 premier maitre de chaplle de l'opéra d'Etat d'Ulm.En 1933,il fait ses débuts au Festival de Salzbourg en dirigeant La Nuit de Walpurgis de Mendelssohn dans une production du Faust de Goethe par le metteur en scène Max Reinhardt.
En 1985 il obtient le poste ardemment convoité de chef de l'orchestre symphonique du théâtre d'Aix-la chapelle. Cette année là, il est le plus jeune chef d'orchestre allemand et il est invité à diriger à Stockholm, Bruxelles et Armsterdam. En 1937, il fait ses débuts à la tête de l'orchestre philharmonique de Berlin et de l'opéra national dans Fidelio.
Il est alors à la tête de l'orchestre qui est considéré,à l'époque, et depuis long temps déjà ,comme le plus prestigieux du monde et Karajan peut se considérer comme l'héritier de la plus grande tradition allemande de direction orchestrale Richard Wagner, Hans von Bulow, Arthur Nikisch et Wilhelm Futwangler
La qualité de l'orchestre est telle que Karajan confia une fois à ses nouveaux musiciens qu'il avait l'impression de s'appuyer contre un mur épais lorsqu'il les dirigeait
De 1969 à 1971,il est le directeur artistique de l'orchestre de Paris. Il donne son dernier concert parisien en 1988 au théâtre des Champs-Elysées.
Les méthodes de direction d'orchestre
Karajan inaugure ce que Christa Ludwig appellera « un nouveau style » de direction. Il amène avec lui un certain nombre de modifications, anecdotiques ou non : c’est lui qui décide de généraliser les productions d’opéras dans la langue d’origine, lui également qui inaugure des coproductions avec d’autres maisons, comme la Scala de Milan. De nombreux conflits sociaux éclatent sous son mandat ; certains sont dirigés contre lui, et d’autres le voient se ranger du côtés des grévistes…
Le mandat de Karajan – qui s’achève en 1964 par une codirection ratée
avec Egon Hilbert, qu’il détestait – reste dans l’histoire de l’opéra
de Vienne comme le plus glorieux depuis celui de Gustav Mahler. Mais
Karajan en paiera le prix ; estimant désormais impossible de maintenir
une exigence de qualité tous les jours de l’année dans une maison
d’opéra traditionnelle, il fondera, trois ans après son départ, le festival de Pâques de Salzbourg.
Le chef charismatique
Mais Karajan
est aussi l'une des figures marquantes de la direction d'orchestre. Il
possédait un charisme qui envoûtait les musiciens et lui permettait de
mener avec eux cette recherche constante de la perfection. Contrairement
à ce que laisse entendre une certaine légende, il n'a pas bâti
l'Orchestre Philharmonique de Berlin : Furtwängler lui avait laissé un
outil de très haut niveau. Il en a fait un orchestre moderne,
probablement plus subtil dans le domaine du raffinement sonore et
capable de s'adapter à tous les répertoires. Mais, surtout, il est
parvenu à créer entre ses musiciens et lui une complicité proche de
l'osmose et qui se traduit par une exceptionnelle homogénéité.
Karajan
aimait à découvrir de jeunes solistes dont il aidait les débuts en les
accompagnant (Christoph Eschenbach, Gundula Janowitz, Hildegard Behrens,
Agnes Baltsa, Anne-Sophie Mutter, François-René Duchâble, Evgeni
Kissin...). À l'inverse, la musique contemporaine ne semblait pas
l'attirer beaucoup. Parmi les quelques créations qu'il a dirigées
figurent des œuvres de Rudolf Wagner-Régeny (Die Bürger von Calais, « Les Bourgeois de Calais », 1939), de Gottfried von Einem (Concerto pour orchestre, 1944), de Carlf Orff (Trionfo di Afrodite, « Le Triomphe d'Aphrodite », 1953 ; De Temporum finae comoedia, 1973), de Heinrich Sutermeister (Missa da Requiem, 1953), de Fritz Leitermeyer (Rhapsodische Skizzen, 1963) et de Hans Werner Henze (Antifone,
1962). Mais il était surtout un homme de répertoire, qu'il n'a cessé de
remettre sur le métier (il a enregistré l'intégrale des symphonies de
Beethoven à cinq reprises) : après la profondeur des années 1950, son
approche gagne en brillant et en spectaculaire, avec une certaine
dureté, puis il semble s'enfermer dans un univers de vitesse mal adapté à
cette alchimie du son qui s'impose sans cesse davantage chez lui. C'est
ce dernier visage qui triomphera ; il saura même le pousser jusqu'à la
transparence, sans jamais perdre cette vision dramatique ni cette
sensualité qui permettent d'identifier ses interprétations à toute les
époques de sa vie. « Il a créé un son d'orchestre qui est tout à fait
représentatif de sa personnalité », a écrit Claudio Abbado, son
successeur à la tête de l'Orchestre philharmonique de Berlin.
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